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-D o s s i e r s

Mac OS X DP4 - En attendant le IIIe millénaire !
Par Gabriel Romani [26.05.2000]

On attendait une version bêta quasi-achevée, on n'a eu le droit qu'à une nouvelle version développeur encore en chantier. La version bêta, elle, est reportée à cet été et devrait être largement distribuée (peut-être gratuitement) tandis que la version finale ne verra le jour au mieux qu'à l'aube du IIIe millénaire.

Par rapport à la DP3, la DP4 apporte quelques améliorations... Revue de détails.

L'installation

L'installation est similaire à celle des versions précédentes et dure une vingtaine de minutes. Préférez le format HFS+ pour le formatage du disque "Mac OS X"; le format universel n'est pas encore parfaitement supporté et cela vous épargnera quelques désillusions ultérieures... Prenez garde également à ne pas trop jouer avec les menus durant l'installation : l'installateur est assez chatouilleux, cela peut la perturber et vous aurez tout à recommencer.

Le Finder retouché

On s'attendait à ce qu'Apple suive les remarques des testeurs de la DP3 afin que l'interface converge encore plus vers celle de MacOS 9. Finalement, l'interface a bien été retouchée mais pas relookée, ce sont surtout de nombreux bugs qui ont été supprimés.
Ainsi, la gestion des options de présentation a été corrigée, on peut maintenant modifier la taille des icônes sans problème et changer la couleur du fond d'une fenêtre grâce au sélecteur de couleurs ou alors y placer une image. De plus, on peut choisir d'appliquer les modifications à la fenêtre courante ou à toutes les fenêtres.

Le bureau, dont on peut changer le fond, retrouve les propriétés de celui d'OS 9 : lorsqu'on glisse un fichier sur le bureau, il n'y a pas création d'alias mais le fichier est déplacé. Les disques apparaissent maintenant directement sur le bureau lors de leur insertion mais pas les disques durs tandis que la corbeille, elle, reste dans le Dock.
La barre de menus a été également revisitée : ce n'est plus l'icône mais le nom de l'application qui apparaît à droite et on retrouve le petit drapeau d'OS 9 qui permet de changer de langue. Le menu "Go" liste les dix derniers fichiers ouverts et offre la possibilité d'atteindre un dossier en tapant uniquement son chemin. Par ailleurs, on retrouve le même comportement que sur OS 9 lorsqu'on déplace un fichier. A l'intérieur d'un même disque, le fichier est déplacé tandis que pour le copier, il faut maintenir la touche option enfoncée. Entre deux disques, le déplacement correspond à une copie, pour un simple déplacement, il faut alors utiliser la touche commande!

Sous MacOS X, il y a deux types de fenêtres, les fenêtres "simples" équivalentes à celles de MacOS 9 (ouvertes en tenant la touche option enfoncée) et les fenêtres exploratrices avec une barre d'outils dites "Finder" tout droit importées de NextStep et qui ne sont pas sans rappeler celles de Windows. Il est maintenant possible de cacher la barre d'outils sur ces fenêtres Finder (avec et sans) et il est possible d'y prévisualiser les documents. Un double clic sur la barre de titre a été implémenté et on note l'apparition des 3 boutons pour changer le type de vue.

Le Dock : toujours plus... fun

Le Dock est un peu la vitrine de MacOS X, c'est la nouveauté la plus tape-à-l'œil et c'est logiquement qu'il subit le lifting le plus visible lors du passage à la DP4. Il y a plus de transparence et les icônes sont plus nets. Les applications à gauche (avec trois points en dessous quand elles sont ouvertes) sont séparées des documents à droite par une barre verticale. On peut maintenant sortir des icônes du Dock en les glissant sur le bureau : ils disparaissent dans un petit nuage de fumée. Enfin, on peut maintenant insérer des URL dans le Dock.


Les Préférences : retour aux sources

Avec la disparition du dossier "Préférences" dans MacOS X, les "tableaux de bord" ont pu être rebaptisés "Préférences". Et le principe du dossier avec les différents panneaux de configuration inspiré de Windows a été abandonné pour une fenêtre unique à volets qui n'est pas sans rappeler le tableau de bord de MacOS 6 ou de Gnome!
Avec la DP4, hormis quelques améliorations sur les anciens panneaux, on assiste à l'apparition de trois nouveaux qui jouent le rôle des "Speech", "Ouvertures au démarrage" et autres "Réglages Internet".

En ce qui concerne l'horloge, le panneau "Date&Time" a été amélioré et est maintenant accompagné de Clock.app qui peut afficher deux types d'horloge : digitale ou analogique. Mais si vous préférez la montre de MacOS 9, vous pouvez toujours installer le freeware de Wolfware wclock.app qui a déjà été mis-à-jour dans sa version 1.2 pour la DP4. Il affiche une horloge dans le coin supérieur droit et un calendrier quand on clique dessus.



Internet Explorer carbonisé

La DP4 inclut une cinquantaine d'applications en tout genre, certains de type Carbon, d'autres natives Cocoa. Quelques-unes sont apparues dans la DP4, par exemple : Keycaps.app. Mais la plus attendue était Internet Explorer carbonisée en version bêta. Ça fait son effet puisque c'est la première application importante carbonisée qu'on peut voir fonctionner sous OS X et c'est assez encourageant. Je n'ai pas mesuré mais elle tourne à peu près aussi vite que sur OS 9. Certes la stabilité n'est pas tout-à-fait au rendez-vous et Java n'est pas supporté puisque IE 5 utilise la MRJ, mais c'est encourageant.

D'autres applications carbonisées que je n'ai pas pu tester ont été montrées à la WWDC : Quake III Arena qui tournait à 54.6 images par seconde (les connaisseurs aprécieront) et qui cette fois n'a pas planté ainsi que Adobe InDesign et AppleWorks 6.

Classic, un peu plus moderne

On sait déjà que les applications Classic gardent le look Platinum tout en donnant l'impression qu'elles tournent sur le bureau d'OS X. Avec la DP4, le mode Classic est mieux intégré, plus fluide et plus transparent. Reste la barre des menus qui garde l'apparence de celle d'OS 9 avec les menus Applications et Pomme. Ce dernier ne permet plus d'accéder aux Tableaux de Bord dont les paramètres sont exclusivement gérés par OS X. Cela a pour conséquence, entre autres, de faire planter certains jeux qui tentent de changer la résolution. De nombreux bugs d'affichage entre les interfaces Aqua et Platinum ont été corrigés; mais pas tous, certains rafraîchissements de fenêtres et de boîtes de dialogue ne sont pas encore au point. Autre petit détail par rapport à la DP3, les trois cases ont retrouvé leur place d'origine de MacOS 9 : deux à droite et une à gauche.

Le son et la vidéo : ça crépite et ça rame

Apple a totalement implémenté OpenGL qui est intégré à Quartz mais je n'ai pas encore pu en constater les effets. Le Lecteur QuickTime a été retouché mais s'il lit le MP3, le format MPEG lui est toujours inconnu. D'une manière générale, le son est meilleur sur la DP4 mais là encore il reste perfectible. De même, la vidéo souffre encore de lenteurs rédhibitoires par rapport à MacOS 9. N'espérez pas voir un film en plein écran!


Les périphériques et l'impression : le no driver's land

Bien que la majeure partie du travail sur les entrées-sorties ait été réalisée, il y a encore des trous dans l'implémentation des modules. Apple ne s'en cache pas. Malgré la présence d'un PrintCenter et d'un PPPSetup, il n'y a pas moyen d'utiliser un modem USB ni même téléphonique, une carte PCMCIA, des cartes graphiques accélératrices, des périphériques ADB ou autres SCSI. Mais on peut espérer que les drivers de tous ces périphériques et notamment les imprimantes soient disponibles à la sortie de MacOS X.

MacOS X BSD, bel oiseau mais pas pingouin

C'est la fin d'une rumeur qui voulait que MacOS X (Client) qui sortira en 2001 soit une version allégée (non-BSD) de MacOS X Server. En effet, le système ne tournera pas sans la couche BSD qui est en fait inséparable du noyau Mach. C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : le support de BSD est un gage de fiabilité pour OS X mais cela supprime tout espoir d'utiliser un jour directement les applications Linux sous OS X. C'est sans doute la volonté d'Apple, amoureux de son indépendance, de voir s'élargir le fossé entre MacOS X et Linux. OS X sera de la famille des Unix mais un lointain cousin de Linux...

Des outils de développement complets

De ce côté-là, la DP4 est complète : elle possède la quasi-totalité des outils de développement nécessaires et promis par Apple. Heureusement, me direz-vous puisque c'est justement une version développement. A ce sujet, les petits malins qui ont réussi à se procurer la DP4 devrait la garder dans un tiroir car il se pourrait bien que tous ces magnifiques outils hérités de NextStep disparaissent dans les prochaines versions.
Par ailleurs, tous les logiciels de développement traditionnels pour MacOS 9, CodeWarrior et RealBasic pour ne citer que cela, sont d'ores et déjà labellisés MacOS X. Il paraitraît même que le Finder d'OS X présenté à la WWDC ait été compilé par CodeWarrior et non par ProjectBuilder.

Java : deux cafés s'il vous plaît

Il y a deux façons d'utiliser Java sous MacOS X. On peut passer par les librairies Cocoa (ex-YellowBox de NextStep) mais aussi par une MRJ carbonisée. En effet, Apple veut implémenter une version complète de Java 2 qui utilise les librairies de Sun et la nouvelle MRJ d'OS X, tout en bénéficiant du look Aqua.
Avec Aqua intégré dans Swing, il suffira d'ajouter deux lignes de code pour que les Applets et les Applications Java prennent l'apparence d'Aqua.
Il semble que MacOS X Runtime for Java marche mieux sous Carbon que la MRJ d'OS 9. J'en ai fait l'expérience en lançant les Applets fourni avec l'AppletLauncher.


En vrac

Quelques autres problèmes et défauts rencontrés.
- Imparfaits sous OS 9, les menus contextuels sont quasi-inexistants sous X. Il est par exemple impossible de modifier les options d'une fenêtre en cliquant dessus avec la touche option enfoncée. On ne peut que la fermer et créer un nouveau dossier. Un peu léger!
- Les menus de Services sont toujours inaccessibles.
- On ne peut pas faire glisser un document sur le Dock pour l'ouvrir grâce son application créatrice.
- Il est impossible de déplacer une fenêtre en cliquant sur ses bords, encore moins de changer sa taille comme sous Windows.
- Le "multilingue" est encore très mal supporté, les menus devraient être francisés et en mode français OS X mélange allègrement le qwerty et l'azerty... c'est assez désagréable.

Comme utilisateur-mac exigeant, je dois avouer que tout ça est un peu décevant. Certes, cette nouvelle version de MacOS X apporte quelques améliorations, mais malgré l'intégration d'OpenGL à Quartz, QuickTime n'est pas optimisé, le Finder de la DP4 reste lent et lourd, très loin d'une forme commerciale que l'on espère capable de rivaliser au moins avec son propre prédécesseur, 9e du nom. En ce sens que l'on veut bien que les applications en mode Classic soient plus lentes mais pas les versions carbonisées.
La déception se transforme en crainte lorsque l'on constate le peu de chemin effectué en 3 mois depuis la DP3, sachant qu'il faudra que dans le même temps, les ingénieurs d'Apple finalisent la version bêta.
Enfin, je ne voudrais pas être trop pessimiste mais, même si Apple fait preuve de bonne volonté en écoutant ses utilisateurs, le chemin est encore long. Et il se pourrait bien que Steve continue encore un moment son numéro d'équilibriste, peut-être même après la date fatidique du changement de millénaire.

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