Quickeys 4.1
par Didier Ambühl [25.01.2000]

Quickeys est le genre d’utilitaire qui fait partie du paysage quotidien de nombreux utilisateurs Mac, 12 ans après son apparition sur le marché. Il s’intègre si bien à Mac OS et sa facilité d’utilisation est telle que l’on se demande pourquoi Apple ne l’intègre pas d’office.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Quickeys, rappelons brièvement ses principales fonctions. Avant tout, cet ingénieux programme vous permet d’automatiser toutes sortes de tâches répétitives (lancement d’applications, ouverture de documents, formatage ou insertion de textes, etc...) en y assignant une touche ou une combinaison de touches du clavier. Vous pouvez également enregistrer toute une séquence d’opérations en passant d’une application à l’autre ; Quickeys le refera par la suite sans problème. De plus, il collabore parfaitement avec Apple Script tout en étant sans doute plus facile d’approche. Alors, pourquoi s’en priver ?

La version 4 s’inscrit dans la suite logique des précédentes éditions. Sans grand bouleversement mais avec tout de même son lot de nouveautés.

Tout d’abord, l’interface a été revue et gagne en clarté. Vous pouvez notamment classer vos raccourcis selon le programme auxquels ils font appel, ou encore afficher et imprimer une liste récapitulative des fonctions enregistrées. De plus, Quickeys utilise parfaitement les menus contextuels introduis avec Mac OS 8 et de nombreux plug in forts utiles sont venus s’y ajouter. On relèvera en particulier " View Switcher " qui permet de paramétrer la façon dont vous voulez que vos dossiers apparaissent, et ce dossier par dossier ! " Password Vault " se souvient quant à lui de vos mots de passe et les applique automatiquement à l’ouverture d’un document ou d’un fichier partagé. Enfin, si vous travaillez sur un document complexe, il peut également se souvenir des dossiers et fichiers fréquemment utilisés et vous évite ainsi de vous balader à travers tout votre disque.

L’assistant a lui aussi été remanié et vous aide à créer vos raccourcis claviers en toute simplicité avec, en prime, une barre d’outil sur laquelle vous pouvez glisser un document, votre raccourci étant alors créé automatiquement.

Quickeys s’enrichit également de fonctions directement liées à internet et à l’e-mail, comme la relève automatique de votre courrier ou l’ouverture d’un URL prédéfini. Malheureusement, certaines fonctions liées à l’e-mail sont limitées si vous n’utilisez pas Quickmail, du même éditeur.

Le mode d’emploi est impressionnant, mais une lecture attentive vous permettra de découvrir nombre de petites astuces. Quickeys fonctionne sur tous les Mac Power PC, mais il vaut cependant mieux bénéficier d’une machine véloce, notamment pour les séquences complexes, sous peine d’attendre de longues secondes devant son écran la fin de l’opération. Il serait peut-être judicieux que l’éditeur songe à l’avenir à proposer deux versions différentes, une light qui ne regrouperait que des fonctions de base et une pro pour les fonctions plus évoluées.

Bref, que vous l’utilisiez d’une façon intensive ou uniquement pour quelques fonctions, Quickeys vous simplifiera la vie et vous fera gagner un temps précieux. Attention cependant à ne pas tomber dans l’automatisation à outrance, sous peine de devoir se souvenir

Quickeys 4.1
Editeur	CE Software Inc - http://www.cesoft.com
Configuration nécéssaire	Power Mac, MacOS 8.0 ou +, 16 MB RAM (32 MB conseillés), 8 Mb d’espace disque.
Prix	$ 99.95
Les Plus	- L’interface a gagné en clarté - Possibilité d’utiliser les menus contextuels - Nouveaux plug in forts pratiques, on en attend encore d’autres... - Assistant pour créer les raccourcis très bien fait et simplifie l’utilisation générale de Quickeys - Devient vite indispensable !
Les Moins	- Un peu lent sur les Power Mac de première génération - Certaines fonctions intégrées pour l’e-mail ne fonctionnent qu’avec Quick Mail - Prix un peu trop élevé si vous ne vous contentez que des opérations de base. - Seulement 4 versions en 12 ans, c’est peu pour un programme qui n’a (malheureusement) pas vraiment de concurrents à la hauteur.
Note	4/5