par Arnaud Vivane [21.12.99]
Me revoici enfin face à la bébête colorée. J'avais déjà pu le caresser malgré sa laisse lors de MacWorld l'été dernier, mais des liens forcés le ratachant à un employé de la Pomme me retenaient alors de toute embrassade démonstrative qui aurait pu causer quelques interrogations. Heureusement, grâce à Apple Belgique, je peux enfin vous amener ce témoignage de retrouvailles attendues.
Le messie a parlé
Quand Steve Jobs, le grand manitou par intérim dit "iPDG" avait annoncé sa venue, tout le web était en émoi, pondant de nouvelles rumeurs à tour de bras, qui passaient par sa forme ou sa couleur, son sobriquet ou ses capacités techniques; bref plus un seul kb d'HTML ne passait par les connexions des macmaniaques sans que le fameux "portable grand public" ne soit cité. Et puis, ayant pris son temps, le temps de faire languir les plus endurcis, Apple dévoila enfin son nouveau né, le cartable du futur, le bien nommé "iBook". Ce nouveau cadeau à la communauté Mac, avait mit tellement de temps à monter le bout de son petit nez (myrtille ou mandarine au choix) qu'on fini presque à se demander si les designers de Cupertino n'ont pas attendu les premiers montages 3D qui fleurissaient sur le net, pour voir ce qui plairait aux foules.
Il a de qui tenir
iBook, c'est tout ce qui a fait le succès d'iMac, et plus. Tous deux ont des formes généreuses, moelleuses et qui appellent au toucher. Leurs robes de plastique ont l'air si douces que le premier réflexe est souvent de passer la main pour caresser leurs carcasses translucides, qui ont presque l'air vivantes tant leurs couleurs pétantes ont l'air de respirer. Si iMac est le digne descendant du premier Macintosh en 1984, iBook a aussi de qui tenir. Seulement il a gros avantage: sa portabilité. Personnellement, si j'avais un iMac j'aurais envier de le monter tellement je le trouve beau, seulement je me vois mal me trimbaler avec les 15 kg du gros oeuf transparent sur mon dos
Le poids du design
Si iBook est positionné comme un produit destiné grand public, c'est avec justesse. Sa forme de coquillage (ou de gaufrier pour certains) est peu commune. Ce qui étonne pour une machine que l'on donne à la vue des passants c'est ses couleurs et les matériaux utilisés pour l'emballer. Bien que certains l'associent à une trousse de maquillage, beaucoup s'accorderont à dire que iBook à de la gueule, et que comme son grand frère il ferrait un très bel objet "design" à placer dans son salon au milieu d'autres décorations. Oui, on risque de s'étonner à sa vue dans un milieu professionnel plus fermé et souvent Wintel, mais personne ne peut y rester indifférent. On vous remarque, on vous en parle, on vous jalouse. Malgré l'harmonie de ses courbes clinquantes, on peut regretter que l'animal soit assez lourd, et surtout qu'il soit si épais à certains endroits. En comparaison, le nouveau PowerBook est tellement plus fin, et s'il est à peine plus léger (300 gr) on lui enlèverait facilement 1 kg. Mais iBook est comme un cartable pour grands enfants, et sa poignée, qui est une vraie révolution dans l'approche de l'ordinateur portable, vous tend la main comme pour vous inviter à la balade ça aide, non ?
Il est comment vous dites ?
A l'ouverture, le clavier est étonnement blanc nacré et transparent, d'une clarté qui vous fait oublier instantanément que les iMac eux, ont des claviers aux touches noires et dures à la lecture. Il n'est ni trop petit, ni trop grand, aisé à la frappe, certaines touches de fonction servant aux réglages de luminosité et de son. En parlant de son, le seul petit haut-parleur rond dont Apple a bien voulu le doter est d'une assez mauvaise qualité, ne vous attendez donc pas à entendre la mer en mettant votre oreille sur ce coquillage électronique. A l'opposé du baffle se trouve le bouton d'allumage, rond lui aussi, et qui fait produire un agréable IIDDDOOOOIINNGG à iBook dès qu'on le presse. L'écran 12" est comme d'habitude chez Apple, très brillant et de très bonne facture, mais s'il sait afficher les millions de couleurs grâce à ses 4 MB de VRAM, ils ne lui permettent cependant pas d'aller à plus de 800X600 de résolution; ce qui peut s'avérer gênant
(Aucune mise à jour n'est possible)
Fiche technique à revoir
Question performances, nous n'avons pas eu à nous plaindre de son processeur G3/300 qui s'est avéré suffisamment véloce pour les applications les plus communes. Il faut cependant reconnaître que la machine de prêt était équipée de 96 MB de RAM, contre les 32 MB livrés (160 Max) normalement d'origine. Nous avons d'ailleurs eu quelques mails au sujet de ce problème de mémoire (car c'est un problème) nous indiquant qu'iBook ramait sans en avoir plus dans le ventre. La mémoire virtuelle semble donc très utile. En ces quelques jours de prêt, le disque dur fut peu encombré par mes documents, cependant les 3,2 Go de disque dur me semblent bien maigres comparé aux besoins d'espace disque rencontré de nos jours. Tout dépend bien sûr des besoins de chacun. iBook, qui est dans la même lignée que ses cousins, n'a bien entendu pas de lecteur de disquettes, mais vous pourriez brancher ce dernier dans le seul port USB situé sur le côté droit, aux côtés du port Modem, Ethernet, et de la prise casque. Le lecteur de CD-ROM 24X est équivalent à celui des premiers iMac: il a l'air fragile. Il vaut donc mieux le tirer méticuleusement pour y placer une galette. Attention aussi que certains CD font trembler bizarrement la machine. iMac II risque fort de faire des émules avec son lecteur de DVD "slot loading", alors à bon entendeur Contrairement aux PowerBook, iBook , n'a pas une batterie sous forme de baie qui se retire. Apple annonce jusqu'a 6 heures d'autonomie avec la batterie Li-ION cachée en dessous du portable (nous avons eu +/- 3h45) et se retire en tournant 2 grosses vis avec une pièce de monnaie.
iNternet sans contraintes
Pour le web un modem 56 K était bien entendu indispensable pour que le bébé de Steve mérite son "i". Si vous avez besoin de bouger AirPort est le parfait complice des vraies passes-murailles. Et même si la carte et la station de base sont encore en option elles valent peu-être à elles seules l'achat d'un iBook.
Des petits détails le rendent plus attachant encore
L'alimentation, quand elle est nécessaire, est donnée par un fil électrique transparent qui dévoile en son sein une série de fils colorés, lui donnant des allures d'arc-en-ciel. Le connecteur côté iBook s'éclaire légèrement d'une couleur ambre quand il est en charge et devient vert une fois la batterie rechargée. Un témoin vert en dessous de l'écran ne se contente pas de clignoter, il pulse comme pour dire que la machine est bien vivante. Et puis en retournant le petit portable transparent on lit le sourire aux lèvres: "i Was Assembled in Taiwan", "My family number is "; en parlant ainsi à la première personne de cette machine comme s'il s'agissait d'un humain.
Conclusion
Malgré quelques faiblesses, iBook est un très bon investissement pour un public sans trop de besoins de d'expandabilité et de top performances. On regrette particulièrement l'absence de port Vidéo et de microphone interne.
Société | Apple Computer - http://www.apple.com/ |
Fiche technique | voir le site d'Apple http://www.apple.com/befr/ibook/specs.html |
Prix | EUR 1.982,89 (Belgique) / EUR 1.642,05 (France) / EUR 1723.84 (Suisse) |
Les Plus | -Design -AirPort |
Les Moins | -Petit disque dur -Peu de RAM en standard -Prix |
Note | 4/5 |
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