"Tout fout le camp !" c'est une expression qui résume assez bien ce que la grande majorité d'entre nous pensent depuis bien longtemps à propos de bien des choses. Et c'est mon avis. Surtout quand je m'entends dire sèchement, alors que je réponds naïvement à la question "le Mac, comment ça marche ?" : "le Mac, c'est de la merde !". Mais peut-être que dans ce cas précis justement, tout ne fout pas le camp.Je ne veux pas spécialement vous raconter ma vie, mais je dois passer par un bref historique de mon histoire informatique, afin de mieux vous brosser le tableau concernant ma braillante d'aujourd'hui.
Un jour...
Je m'apprêtais à avoir dix ans, lorsque le Macintosh est paru. Cette révolution est alors passée bien loin de mes jeunes oreilles. À l'époque, j'avais pas plus que nimporte quel autre Auvergnat de base, entendu et/ou vu des ordinateurs et pour moi ils faisaient tous la même chose : des trucs géniaux ! La seule différence réside simplement en leur aspect. Et déjà très jeune, en comparant ce que chacun dentre nous a pu acheter ou vendre au fur et à mesure de l'évolution des technologies, on perçoit une ligne directrice qui va servir de fil conducteur pour notre développement culturel personnel.
Des premiers attraits de l'ordinateur, surtout lorsqu'on est jeune, ce sont les jeux vidéo. L'essentiel à cette âge, c'est que ça fasse poûet-poûet, et autres gouzi-gouzis, mais surtout il faut que ça bouge le plus possible avec un maximum de couleurs. Ce fut l'époque, où je rencontrais le vidéopac de Philips, puis le MO5 de Thomson. De ces machines, on ne pouvait en tirer quelquechose si on ne maîtrisez pas quelques rudiments de programmation. Et dans le cas du videopac, on peut encore bien moins en faire grand chose du fait d'un système complètement hermétique.
Ma première claque, me fut administrée par un Atari 520 ST. Jétais subjugué par cette machine (souris, icônes, dossiers, etc...) et sa familiarité de raisonner. Je partis en chasse afin de m'en procurer un rapidement, et repartit du magasin du coin, avec... un Amiga.
Jen veux un...
Cette machine était encore plus fabuleuse que lAtari, elle présentait deux aspects a priori radicalement opposés. D'abord, elle permettait de par son propre langage de programmation, des manipulations au plus profond de son architecture logicielle. D'autre part, elles permettent à quiconque de s'approprier relativement rapidement son utilisation. Sa relative puissance, ainsi que les softs de son époque, en faisait un véritable bijou. Même la musique était lapanage de lAtari (merci les prises midi), lAmiga se place en position de maître de limage (un héritage venu tout droit du Mac), et même aujourdhui encore, on ne compte plus les studios de vidéo et autres cars régie équipés en Amiga... Enfin une (ou plutôt des machines) au service de nos envies...
C'est alors que je découvris, avec stupéfaction, que l'Amiga n'était qu'une pâle copie du Macintosh. Certes de par cet antécédent, j'avais un peu d'avance sur le maniement de l'engin. Mais cela ne m'a pas empêché de découvrir tel un môme l'univers si particulier est déjà tellement familier de cette machine.
La résistance sorganisait déjà
À l'époque, j'étais élève en seconde et je dois dire que les deux heures d'informatiques hebdomadaires, à tapoter quelques lignes de Turbo Pascal et autre Basic sous MS-DOS n'étaient pas très reluisantes. Tous les gens présents à ce cour optionnel, presque tous, trouvaient cela génial... Lorsque je découvris le Mac, ce fut comme linvention dune locomotive à vapeur à l'époque de Cro Magnon. Déjà autour de moi, la résistance s'organisait déjà.
Durant les cours d'informatique, on s'extasiait complètement dès qu'il y avait de la couleur, alors devant une animation (même à deux francs), je vous laisse deviner... Je croyais rêver devant une telle médiocrité et surtout, un tel repli sur soi. Mon état d'esprit, c'est "j'adore, donc je partage, et surtout je fais tout pour que ça marche et le faire connaître". Je suis donc, tout naturellement, parti en mini-croisade à prêcher la bonne parole, évangéliser ces machines (l'amiga et les autres ordinateurs à interface graphique orientée utilisation, puis le Mac)... Je suis alors tombé de bien haut face aux premières, voire à toutes les réactions auxquelles jai dû faire face.
Même si la communauté amiga existait au lycée, quand je suis passé à l'utilisation exclusive du Macintosh, je me suis définitivement coupé de toute relation avec les autres possesseurs dordinateurs. Je ne soupçonnais pas lexistence d'une quelconque communauté Mac, moins encore d'un état desprit (et donc de la passion et même parfois de lagressivité qui vont avec), mais face à de telles réactions de refus, daveuglement volontaire et, maintenant j'en suis convaincu, de peur, je ne savais pas quoi faire. Seuls contre un certain nombre, vous imaginez facilement les discussions qui tournent au vinaigre (et même maintenant...)
Tu auras peur... Maître Yoda
Aujourd'hui, j'ai encore beaucoup de mal à comprendre... Même si certains arguments penchent en faveur des deux belligérants à ce conflit. Pour devenir Webmaster, j'ai suivi une formation, qui sest déroulée exclusivement sur Windows, et mon travail actuel m'oblige à l'utiliser aussi pour, je cite : "être plus compatible et pour une question de coût". Une telle mentalité de rentabilité prépondérante à la qualité ne peut quengendrer ce qu'elle génère : un résultat qui va très vite se faner. Ici, les agences qui travaillent dans la communication, quel que soit le support médiatique de publication, tournent toutes sur Macintosh (et pourtant, Clermont-Fd cest pas top pour le matos). Est-ce alors pour jouer les gros blaireaux pleins de fric ou pour faire de linformatique ? Le débat serait intéressant à lancer (cela dit, les forums sont à vous...), mais je crois même que l'on peut tout de suite le clôturer : linformatique, tout le monde sen fout ! Voilà. Il y a ceux qui construisent et réparent les voitures, et les autres qui les conduisent... Choisis ton camp, camarade !
Pour ma part, cest tout vu. Entre utiliser ma machine, et la faire marcher, je nai pas eût besoin de faire le choix... Dailleurs, je vous écris :
1 - de mon bureau,
2 - de mon poste de travail ?
Certains, vous diront ci, dautres ça. Après tout, si ça les amuse de chercher le fichier XD8dlDF.tds tant mieux ! Il en faut pour tous les goûts. Et souvent, cela ne les gêne pas que tout soit moche... du moment que cela marche.
Cest un état desprit...
Pour en finir (enfin, jespère...)
On dit que je suis un intégriste du Macintosh : depuis que j'ai pris connaissance de l'existence d'une communauté Mac, et quil y avait un esprit Macintosh, je l'affirme haut et fort, je suis un intégriste du Macintosh. Tous les gens qui vont de l'avant, ne sont pas tous des intégristes du Mac, il n'y a aucune obligation, ni aucun privilège à la réflexion et à l'intelligence. Toute règle est faite pour être détournée, mais il est force de constater, dans le clan des PCistes, Linuxiens (il y en a certains, mais pas des masses) et Windowsiens (la très grande majorité des cas) réunis, que létroitesse d'esprit l'incapacité, et la peur de réfléchir, sont légions.
Jen conclurai donc deux choses :
1 - la peur est un mur denclos à la liberté (combien de critiqueurs sont sortis de leur nombril ?),
2 - on est en finale !!! (à linstant)
3 - le conflit Macintosh/PC, n'est pas et na jamais été : le fond du problème, après la peur, cest la différence de culture, qui restera un fossé qui, de toute façon, se veut infranchissable (même si certains le traverse régulièrement pour voir ce qui se passe un peu partout, et ceux-là lisent MacG, entre autres sources de bonnes infos...).