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-D o s s i e r s

Faut-il acheter des actions Apple ?
Par Pascal Claude [28.08.00]

Avec le Cube, Apple invente l’ordinateur qui ne sert à rien …

Du show ou du réchauffé ?
Je ne suis pas très puissant, pas évolutif, je n’ai pas d’écran. Je suis petit mais pas au point d’être portable, je ne suis pas non plus une vraie unité centrale digne de ce nom. Par contre, je suis très beau et très cher… Qui suis-je ?

Passé l’effet de surprise du Keynote de la MacWorld 2000, durant lequel nous avons eu droit aux désormais habituelles circonvolutions de Steve (il pourrait bien présenter un micro en forme de dindon que l’auditoire se pâmerait), et aux analyses alambiquées de Fred (c’est lui tout seul qui a redressé Apple et pas nous les pauvres nuls qui achetons des machines neuves…) ; l’heure à l’analyse à froid des annonces et des résultats.

Côté annonces tout d’abord, de nouvelles couleurs pour la gamme iMac, très fort… Imaginez un constructeur automobile qui ferait un show mondial pour annoncer la disponibilité de coloris sur tel ou tel modèle. Passons. Plus intéressant, les super-soldes d’été sur le processeur G4 : deux pour le prix d’un ! Voilà qui ravira ceux qui n’ont pas encore un G4. Quant aux autres, Apple les remercie de leur confiance. L’annonce des G4 bi-processeurs était cependant vitale pour faire taire les détracteurs du tandem Apple-Motorola qui soulignaient l’incapacité de Motorola à faire évoluer la fréquence de ses processeurs. Qu’à cela ne tienne, Apple contourne l’obstacle intelligemment et propose deux fois 450 ou 500Mhz pour un tout petit prix. Lumineux, non ?

Mais venons-en au clou de l’expo, le Cube. Ce nouveau venu dans la gamme Apple est censé asseoir le leadership d’Apple en matière de design industriel. Et là, on tousse. Pour les plus jeunes d’entre nous, cela rappellera inexorablement le fort joli Qube de chez Cobalt. Les vieux routards de la micro se remémoreront avec nostalgie le NeXT, délire hors de prix à l’époque (1992) de notre gourou préféré. Le NeXT avait d’ailleurs fait un très beau flop malgré quelques qualités réelles. Dès lors, on peut se demander si Steve ne cherche pas aujourd’hui à nous fourguer un NeXT relooké et c’est un peu inquiétant. D’ailleurs, même les moniteurs de la gamme Apple ressemblent étrangement à ceux qui étaient vendus en bundle avec le NeXT… C’est pourquoi, le Cube, nonobstant son caractère hybride et son positionnement flou sur le marché, n’est pas une annonce très rassurante.

Autres annonces fracassantes, un clavier avec des touches de fonctions (Oh ?) et une souris optique ultra sophistiquée connectée à votre machine par un… fil (Ah ?). Que dire du moniteur, mis à part qu’il est coordonné avec le reste de la gamme (à quand le caleçon couleur graphite ?).

Il semble donc peu probable que ces annonces fassent bouger l’action Apple dans les mois à venir, d’autant qu’il faut revenir brièvement sur les grands absents de ce Keynote.

Mac OS en premier lieu qui continue à patauger en version 9.xx et Mac OS X qui renaîtra de ses cendres pour Thanks Giving si on est sages. La stratégie système d’Apple semble au point mort et c’est inquiétant. À quand une protection mémoire et un vrai système multi-tâches ? Quid d’une solution client/serveur digne de ce nom capable de rivaliser avec le monde Wintel, ou d’un super G4 rackable pour Internet ? Autant de questions qui restent sans réponse à l’issue de cette MacWorld. Fort heureusement, une start-up discrète nous rassure quant aux capacités professionnelles des G4, il s’agit de Terra Software. Là, pas de gourou et pas de show, mais 1000 G4 qui travaillent en parallèle grâce à une distribution Linux spécifique baptisée " Black Lab ". Ainsi, il existe une réponse de type " cluster " dans le monde Apple en alternative aux solutions PC. De surcroît, ladite solution est économique puisque les processeurs Motorola à fréquence d’horloge équivalente sont de 150 à 300% plus rapides et consomment moins d’énergie que les Pentium III (l’économie est de 40% environ). La productivité sous Linux est aussi au rendez-vous et les performances sont jusqu’à 10 fois supérieures à celles enregistrées sur des clusters PC de même taille (Dites, M. Jobs, faudrait peut-être vous pencher sur la question).


Apple 200 millions, Intel 3,5 milliards…
Jetons maintenant un coup d’œil sur les résultats financiers. Un argument choc de notre ami Fred : Apple est bénéficiaire depuis maintenant 11 trimestres consécutifs (c’est grave Docteur ?) et annonce pour Q3/FY 2000 un bénéfice net de 200 millions de dollars contre 203 pour la même période en 99. Les marges sont en progrès et les parts de marché (mais lequel ?) aussi, de 12%. Quant au chiffe d’affaires, il culmine à 1,825 milliard de dollars en hausse de 17%. Les ventes à l’export se portent bien et représentent près de la moitié des ventes totales. Mais alors, pourquoi l’action elle fait que baisser ?

Ces résultats, pris hors contexte, peuvent paraître séduisants. Mais aux US, les investisseurs sont beaucoup plus exigeants. Intel montre l’exemple en annonçant le 18 Juillet 2000 des résultats éloquents avec un bénéfice trimestriel de 3,5 milliards en hausse de 98% par rapport à la même période de l’année précédente. Voilà le type de résultats que les investisseurs outre-atlantique apprécient. On ne peut évidemment pas comparer les deux entreprises en terme de taille, mais toutes proportions gardées, il faut avouer que les résultats d’Apple sont passables.

L’action Apple s’échange aujourd’hui aux alentours de 55$, après être passée sous la barre des 10$ durant les années noires du règne de l’indigeste Michael Spindler. On sait qu’en Avril 2000, l’action a culminé à 70$, ce qui nous donne une idée d’une plus-value maximale dans l’hypothèse ou la confiance totale dans le titre reviendrait rapidement. Vous aurez fait le calcul comme moi pour ce qui est du meilleur des cas… et pour ce qui est du pire aussi.

Il semble qu’Apple n’ait pas donné, à l’occasion de cette édition de la MacWorld des gages d’une stratégie suffisamment structurée pour justifier ses objectifs de " forte croissance ". D’autant que l’institut américain Media Metrix a récemment publié une étude montrant un net recul du Macintosh dans les foyers américains (3,8 millions en 2000 contre 4,9 millions quatre ans auparavant). C’est pourquoi l’évolution récente des parts de marché revendiquée par Apple est à prendre avec des pincettes. Il s’agit en grande partie de la reconquête de son propre marché et du simple renouvellement d’équipement de la part de fidèles.

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