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Le G4 (1ère partie) : les caprices d'un supercalculateur
par Gabriel Romani [05.06.2000]

Cet article est le premier volet d'un dossier dédié au G4, le processeur qui équipe actuellement les machines les plus puissantes d'Apple. Il s'intéresse essentiellement au parcours tumultueux du PowerPC 7400 et ses implications dans la stratégie de la firme de Cupertino. Le second article, plus technique, sera tourné vers l'avenir du G4 : le G4e et le multiprocessing.

En imposant le design comme nouveau critère dans le choix d'un ordinateur, Apple a encore été à l'origine d'un tournant dans l'Histoire de l'Informatique. Aujourd'hui, la firme de Cupertino profite encore de l'engouement de l'iMac et l'iBook et gagne des parts de marché un peu partout dans le monde. Apple a le vent en poupe et les analystes sont toujours optimistes.

Or cette euphorie ambiante ne doit pas faire oublier les difficultés actuelles d'Apple qui entre dans une période de transition et semble avoir du mal à préparer l'après iMac. En effet, côté software, ses deux logiciels phare marquent le pas : la sortie de la version finale de MacOS X a été reportée alors que QuickTime a du mal à trouver un second souffle face à RealPlayer et au MediaPlayer de Windows.
Côté hardware, le compteur bloqué de la fréquence des processeurs de Motorola donne un sérieux coup de frein à l'envol des machines Apple.

Le malaise a commencé avec le lancement chaotique du G4 et si ses problèmes sont plus le fait de Motorola et d'IBM, il semble qu'encore une fois les choix stratégiques d'Apple n'ont pas toujours été les plus judicieux.

Retour sur l'enfance tumultueuse d'un processeur surdoué, trop hâtivement qualifié de supercalculateur, qui connaît aujourd'hui des problèmes de croissance mais qui trouvera peut-être sa plénitude dans le 'mariage'...

Le duel : G3 vs G4

On se souvient qu'il y a quelques mois IBM et Motorola se disputaient la primeur de la future génération de processeurs RISC qui succèderait aux G3. Motorola voulait absolument imposer son Velocity Engine et ainsi créer une nouvelle génération dénommée G4 tandis que IBM préférait la continuité en augmentant la fréquence des G3. C'est Motorola qui remporta le bras de fer et les G4 équipèrent les nouvelles bêtes de course d'Apple.


Le G3 à gauche, le G4 à droite : le duel continue (Image : AppleInsider)


Un nuage de fumée nommé Velocity Engine

Le G4 est proclamé supercalculateur et interdit à l'exportation dans certains pays par le Congrès Américain. Apple ne pouvait pas rêver mieux comme publicité pour lancer sa nouvelle génération de machines. Pourtant, quand il ne brille pas par son absence, le G4 ne brille pas particulièrement par sa puissance. En effet, Apple communique mais le bénéfice du passage au G4 n'est pas évident.
Altivec apparaît de plus en plus comme un grand artifice marketing comme l'avait été dans son temps le MMX de Wintel. Seuls les inconditionnels de Photoshop, notamment certains professionnels de la PAO, peuvent profiter d'un gain de puissance sensible.
Les premiers G4 ont trompé tout le monde : ils sont en fait incapables de faire la différence avec leurs prédécesseurs. Le premier G4 350MHz se paye même le luxe d'être moins rapide qu'un G3 à 350 MHz monté sur la même carte-mère Yosemite.

Comparatifs des puissances processeur du G4/350 et du G3/350 sorti un an auparavant (source MacSpeedZone)

Ce sera seulement l'architecture de la nouvelle carte-mère Sawtooth, notamment son unique port AGP qui feront gagner quelques pourcents de puissance aux G4.

Le Hold-up d'Apple

Et comme si ça ne suffisait pas Motorola est incapable de produire ces fameux G4 à 500 MHz dont Apple avait déjà proclamé la toute puissance. Résultat, Apple, dans l'impossibilité de fournir les machines à 500MHz, diminue de 50 MHz la fréquence de sa gamme sans prévenir et sans baisse de prix. C'est le tollé général chez les consommateurs et Apple est obligé de faire machine arrière, tout au moins pour les commandes déjà effectuées. Ce n'est qu'en février 2000 que Cupertino a réintégré le G4/500 dans son catalogue…

Le RISC semble avoir perdu la course

Le constat est sans appel : en un an et demi, entre la sortie des G3 Bleu et aujourd'hui, la fréquence des machines Apple n'a augmenté que de 100 MHz. Pendant ce même temps, Intel la multipliait par deux passant de 450 MHz à plus de 900 aujourd'hui. Et aucun nouveau G4 est annoncé alors que AMD et Intel font chaque mois tomber les records.
Il y a trois ans, les Pentiums n'étaient-ils pas les fruits d'une technologie dépassée de plus de vingt ans d'âge, des usines à gaz incapables de monter plus haut en fréquence tandis que les processeurs RISC représentaient la nouvelle génération de processeurs à l'avenir prometteur et sans limite?

Les PowerPC distancés (source : Realworldtech)

Même si l'on sait que la fréquence ne fait pas tout, il est bien loin le temps où Apple pouvait se targuer d'avoir des machines deux fois plus rapides que la concurrence…


Le second souffle des G3 d'IBM

Et c'est là qu'on se demande si Apple n'a pas fait un mauvais choix en abandonnant trop tôt le G3. En effet, aujourd'hui, IBM annonce une nouvelle génération de puces en cuivre G3 à 0,18 microns dénommées SideWinder qui peuvent être portées à 700 MHz pour un coup de conception toujours plus faible.
On se demande dans quelle mesure Apple a apprécié la nouvelle car elle la met dans l'embarras et sa stratégie commerciale à court terme devient un véritable imbroglio.
Peut-on encore compter sur un iMac G4 dont on a tant annoncé la naissance imminente? Pourquoi, en effet, produire un iMac G4 500 MHz quand on peut avoir pour moins cher un iMac G3 700 MHz? Certes, cela empêcherait de profiter du Velocity Engine sur ces machines mais qui s'en plaindra vu le peu d'application optimisée pour ce dernier?
De plus, le dernier PowerBook Pismo à 500 MHz est déjà presque aussi puissant que le vaisseau mère de la firme. Apple pourra-t-il, à la prochaine MacWorld Expo, annoncer l'arrivée de portables à 700MHz qui seraient alors plus puissants que les serveurs qu'elle commercialise?

Le remède miracle

Comment Apple va-t-il pouvoir régler ce dilemme?
On parle d'un G4e mais la date de sortie de ce dernier est encore très incertaine (au mieux en août pour le Seybold, au pire pour la fin de l'année…)
Une solution miraculeuse existe : Apple y travaille déjà depuis des mois et une démo aurait été faite à huit clos lors de la WWDC. Je veux bien sûr parler du multiprocessing.
A la différence des G3, les G4 fonctionnent très bien en tandem. Marier deux G4 plutôt que les pousser dans leur retranchement, voilà le moyen de repartir dans la course à la puissance. Car on n'est pas prêt de voir Windows gérer de façon performante deux processeurs à la fois…
Et comme deux G4 à 500 MHz sont grosso modo équivalents à un G4 à 1 GHz voire mieux (les personnes qui ont eu la chance d'utiliser une BeBox vous le confirmeront), Apple grâce au bi-processing voit miraculeusement se combler le fossé avec la concurrence.

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